Portrait de kenjutsuka : Vivien
La section kenjutsu du Shoshin Dojo est discrète certes, mais elle est constituée d'une poignée d'élèves qui sont animés par une passion commune pour l'escrime japonaise, l'univers des samouraïs et tout ce qui touche au Japon d'une manière générale. Vivien est l'un d'entre eux et il a rejoint le groupe en plein Covid. Loin de se décourager, il a fait partie des élèves qui se sont réunis, parfois dans le froid, parfois sous la bruine, pour les cours d'armes proposés en extérieur lorsque nous étions privés de tatamis. Rencontre avec ce bretteur qui est loin d'être un novice dans l'univers des arts martiaux.
Qui es-tu Vivien et depuis quand es-tu au Shoshin ?
J’ai 44 ans et je suis bisontin depuis 20 ans. Je suis au Shoshin Dojo depuis l’an dernier où je pratique le kenjutsu avec Jean-Philippe. J’ai découvert en fait le Shoshin Dojo par le plus grand des hasards en accompagnant mon fils aux animations Vital été qui ont lieu à la Malcombe à Besançon. Il y avait la possibilité de s’essayer au kenjutsu avec le Shoshin. Comme je suis attiré par les arts martiaux, j’y suis allé pour voir. Et ça m’a vraiment plu. À ce moment-là, je pratiquais encore le judo et le jujutsu, et je me suis dit que lorsque je ne pourrai plus, j’irai sur le kenjutsu qui est un art martial physiquement moins traumatisant.
Tu es donc attiré par les arts martiaux. Est-ce que tu peux nous en dire un plus ?
J’en fais en fait depuis assez longtemps, avec un parcours dirons-nous fluctuant. J’ai commencé le judo à 6 ans que j’ai arrêté au bout d’un an parce que le contexte ne me plaisait pas. J’ai également pratiqué le karaté à 14 ans… Mais là encore, une seule année à cause d’un enseignement et de conditions qui ne me convenaient pas. Et de 18 à 20 ans, je me suis tourné vers le jujutsu que je n’ai pas pu continuer du fait de mes études. J’ai fini par reprendre sur le tard le jujutsu et le judo, que j’ai pratiqué pendant 14 ans et j’ai d’ailleurs fini ceinture noire. Mais j’ai dû arrêter en raison de blessures récurrentes sur la fin.
Et tu t’es donc souvenu du Shoshin !
Oui exactement ! J’ai recherché sur internet les coordonnées et j’ai tout de suite eu un bon contact avec Alban. J’aurais d’ailleurs pu pratiquer l’aïkido, mais j’avais envie de passer à autre chose, à un art martial avec arme. Le katana, les samouraïs… depuis tout petit je pense c’est quelque chose qui me plaît. Et puis je retrouve quand même pas mal de similitudes avec le jujutsu, dans les attitudes, dans les déplacements, dans l’état d’esprit.
J’ai été aussi agréablement surpris par l’ambiance qu’il y a dans ce club, presque familial où tout le monde peut contribuer. C’est vraiment ce que je recherchais ! J’aime l’état d’esprit dans lequel se déroulent les cours avec Jean-Philippe où on rit souvent. C’est sérieux sans se prendre au sérieux. Ce que je n’ai pas trouvé plus jeune ou dans d’autres cours où c’est plus strict, avec des ambiances bien moins conviviales…
Qu’est-ce que les arts martiaux et le kenjustu t’apportent ou t’ont apporté ?
De la sérénité. Clairement les arts martiaux m’ont fait progresser dans la maîtrise de soi et ils contribuent à la prise de confiance et permettent d’apprendre à se connaître personnellement. Je suis passé d’un art martial de combat à mains nues à un art martial avec une arme et ce qui m’intéresse, c’est de continuer à avancer, à développer des choses que j’avais commencé à approcher avec le jujutsu, de continuer à me perfectionner sans gros risques et tout en me faisant plaisir. Au boulot, je pense que presque tout le monde sait que je fais du kenjutsu !
Le Shoshin et les cours de kenjutsu en 3 mots pour toi, c’est…
Enrichissant, appliqué et détendu avec Jean-Phi qui est toujours en train de plaisanter ! J’aimerais aussi saluer tout ce qui est fait au sein du club et ça c’est chouette. Je pense aux cours d’armes qu’a proposé Alban en extérieur pendant la période de Covid, à la newsletter que je lis systématiquement avec les portraits qui apportent un éclairage sympa, qui permettent de mieux se connaître et toutes les lectures et contes. Attiré par les arts martiaux, j’ai un certain intérêt pour la culture japonaise mais je n’avais jamais sauté le pas et ça me permet de le faire… Je me suis d’ailleurs acheté quelques livres depuis ces premières lectures !
Retrouvez tous les portraits des pratiquants du Shoshin Dojo en cliquant ici.