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Mare Seye à Lons

par Alban publié le 14.04.17

Retour quelque peu tardif sur le stage national du 19 mars organisé par la Ligue de Franche-Comté à Lons-le-Saunier. Pour la première fois, Mare Seye (6ème Dan et DTR d’Île de France) animait ce stage. Je ne pourrai pas faire l’inventaire exhaustif de ces 4 heures de pratique tant elles ont été denses. Je vais tenter de vous en faire un simple résumé.

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Romuald m’avait parlé de Mare qu’il avait rencontré lors de sa formation au Brevet Fédéral. Le portrait qu’il m’avait peint alors de l’homme et du technicien était élogieux. Aussi, lorsqu’à l’Assemblée Générale de la Ligue, Alain Guillaume avait annoncé que Mare viendrait en mars, j’avais marqué la date en rouge dans mon agenda. Impossible pour moi de manquer ce stage. C’est donc avec curiosité et enthousiasme que je me suis rendu avec Édmond à Lons-le-Saunier. Je n’ai pas été déçu.

La première partie du stage n’aurait pas déplu à nos kenjutsukas puisque nous avons commencé par… je dirai au moins une bonne heure et demi de bokken. Nous avons entamé cette session de buki waza par un travail de suburis (excellent échauffement par ailleurs). Nous avons effectué des séries de shomen et de kesa giri. L’air de rien, ce « simple » exercice nous a demandé pas mal d’effort physique (position du buste, écartement des appuis, genou avant bien fléchi…), ainsi qu'une bonne attention pour suivre les variations de rythme imposées par Mare. Nous avons aussi travaillé le fait de monter le bokken rapidement et de le descendre lentement ; puis l’inverse. Nous avons abordé la sortie correcte du sabre de son fourreau (un joli exercice prétexte pour renforcer la mobilité des hanches). Nous sommes ensuite passé au ken tai ken dans lequel nous avons utilisé les éléments techniques vus au préalable. Un travail très riche et différent des formes d’aikiken que nous voyons plus couramment.

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Nous avons ensuite lâché les bokkens pour entamer le travail à mains nues. Bien évidemment, Mare nous a démontré un aikido complètement imprégné de sa pratique du sabre. Charge à nous de tenter reproduire les formes et d’essayer de comprendre les principes sous-jacents. Pas évident. Mais c’est aussi pour cela qu’on va en stage. Découvrir des choses nouvelles implique forcément une bonne dose de galère.

Tout au long du stage, Mare s’est autorisé pas mal de digressions visant à nous corriger et à nous faire comprendre sa vision de l’aikido. C’est aller de la justesse de nos attaques (qu’il nous a beaucoup reproché d’ailleurs), à la façon d’accueillir sans crainte ces mêmes attaques, en passant par les bénéfices de la pratique de l’aikido, ou bien encore la nécessité d’être sincère dans la relation uke-tori. Tout cela exposé avec beaucoup d’humour, d’humilité et accompagné d’exemples imagés et bien trouvés. Toutes ces informations étaient très à propos et ont participé à rendre ce stage très vivant.

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Très disponible, je pense que Mare a pris le temps de pratiquer avec quasiment tous les participants. Pour ma part, je suis passé entre ses mains pour ryote dori / tenchi nage et shomen uchi / kote gaeshi. J’ai ressenti un aikido très fluide et très puissant, avec un engagement fort des hanches. Pour autant, pas de brutalité ni même de brusquerie. Les ukemis étaient très confortables. Les points de chutes étant clairs, je savais où j’allais rencontré le sol. Donc je n’ai pas eu d’appréhension.

Outre la personnalité de Mare, ce qui a été très agréable lors de ce stage, c’est de ne jamais avoir eu le sentiment d’être perdu. Je m’explique. Il est assez normal en stage de ne pas parvenir à reproduire ce que l’on attend de nous. En général on y voit des formes nouvelles ou que l’on n’a pas coutume de travailler dans notre Dojo. Quoi de plus normal que de ne pas réussir du premier coup. Mais parfois, et là il n’y rien de plus frustrant pour moi, on ne comprend même pas ce que l’on attend de nous. À partir de là, impossible de travailler... Je n’ai pas ressenti une seule fois cette difficulté avec Mare. Même si je suis passé à côté de la réalisation de plein de techniques, j’ai toujours eu le sentiment de savoir là où Mare voulait nous emmener. Et ça, en tant que stagiaire, c’est très plaisant.

Vous l’aurez compris, je suis reparti du dojo de Lons-le-Saunier complètement enthousiasmé. Et je rejoins Romuald à 100 %. Et si vous doutez de mon appréciation, demandez Édmond ce qu'il en a pensé… Personnellement, j’attends avec impatience mars 2018 puisque Mare reviendra animé le stage nationale de notre Ligue. J’espère que vous serrez nombreux du Shoshin Dojo à m’y accompagner.

Merci à la Ligue et au Dojo de Lons-le-Saunier pour l'organisation du stage. Merci à Mare pour son enseignement et pour le prêt des photographies.

Le site de Mare où vous trouverez son calendrier de stages : ici

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