Aïkido, kenjutsu et Covid-19
Comme tout le monde, les activités de notre Dojo ont été affectées par l'épidémie de Coronavirus : saison écourtée, programme pédagogique tronqué, pas de passages de grades, annulation du stage « enfants », pas de fête de club… Bref, une saison enthousiasmante finie un peu tristement. Dès le début du confinement, enseignants et administrateurs ont souhaité maintenir autant que possible le lien avec les élèves et se projeter dans l'après. Aujourd'hui, cet après se rapproche même s'il reste encore très flou. Cette incertitude inquiète certains pratiquants — ou parents — et peut freiner ceux qui voudraient pousser pour la première fois la porte d'un dojo. Alors, nous allons tenter d'y voir un peu plus clair, de dissiper un peu le brouillard et de rassurer ceux qui auraient besoin de l'être.
L'été
En effet, tout au long du printemps et de l'été, les préconisations du Ministère des sports et de nos fédérations d'affiliation — ainsi que celles de la Ville de Besançon — n'ont cessé d'évoluer en tentant toujours de s'adapter à la réalité de l'épidémie et aux particularités de la maladie. L'aïkido et le kenjutsu étant classés dans la catégorie des sports de combat, nous n'avons pas été autorisé à reprendre en même temps que les autres disciplines sportives. Nous avons pu proposer des cours d'armes en extérieur dès le mois de juin. Nous aurions pu proposer davantage mais les règles évoluaient trop vite et pour être honnête, nous n'avions pas envie de passer notre temps à appliquer et à faire appliquer des consignes. D'autre part, les contraintes sanitaires dénaturaient considérablement la nature de notre pratique.
Manoah bokken en mains lors d'un cours d'armes en extérieur. Les distances de précaution sont respectées.
Un nouveau protocole
Aujourd'hui, nous serions en mesure de reprendre presque normalement. Le nouveau protocole de la F.F.A.A.A. — validé par le Ministère des sports — et les règles d'utilisation des locaux établies par la Direction des sports de Besançon, bien que très précis, nous autorisent à imaginer un retour serein sur les tatamis. Donc, hormis une flambée du nombre de contaminations, nous serons bien en mesure de reprendre en septembre.
Concrètement, quels aménagements au Shoshin Dojo…
Du gel hydroalcoolique
Et bien, pour ceux qui nous connaissent déjà, vous savez que nous avons l'habitude de distribuer une dose de gel hydroalcoolique à chaque élève avant le début des cours. Il ne sera donc pas très difficile de continuer à appliquer cette règle d'hygiène qui est devenue une habitude. Le budget « pharmacie » du club sera juste un peu plus important que les autres années !
Le masque
Il sera obligatoire tout le temps que nous serons en dehors des tatamis. Il ne faudra pas l'oublier à la maison.
Pas de vestiaires
La fédération déconseille l'utilisation des vestiaires et, pour le moment, la Direction des sports de Besançon en interdit l'accès. Donc, il faudra se rendre directement en keikogi — kimono — au dojo. À ce propos, il faudra que chacun veille — plus qu'à l'accoutumée — à avoir une tenue d'une propreté irréprochable. Pour ceux qui portent le hakama, vous pourrez le revêtir. Pour ceux qui ont l'habitude de prendre une douche après l'entraînement, et bien ce sera à la maison.
Ne pas avoir accès aux vestiaires présentera surtout un inconvénient : nous devrons veiller à ranger tout nos effets personnels dans nos sacs respectifs et à disposer ceux-ci en dehors des tatamis. Il faudra se discipliner un peu.
Désinfection de la surface de pratique
Elle est à la charge de la Ville de Besançon. Cependant, il n'est pas exclu que nous doublions ce lavage avec des lingettes désinfectantes ou autres. Nous allons étudier la question.
Prêt des armes
Pour les élèves qui n'ont pas d'armes, le Dojo possède un stock qu'il met à leur disposition. Ces armes seront tout simplement désinfectées avant et après utilisation.
Il est normal de ne pas avoir d'armes en début d'année, surtout pour les cours d'essai. Pas de souci, nous en prêtons et elles seront désinfectées.
Accès au dojo
À ce jour, ce sera sans doute la principale difficulté que nous aurons. Nous avons des cours qui se suivent, parfois la salle est occupée avant que nous arrivions et certains de nos cours sont suivis par des séances d'autres clubs… Il faudra s'adapter. Nous allons probablement vous demander d'attendre que le dojo soit vide avant d'entrer et nous terminerons certains cours un peu plus tôt pour mettre plus de fluidité dans ces moments d'inter-cours. Rien d'insurmontable en somme.
Pour les parents qui accompagnent leurs enfants et qui assistent au cours, ce sera toujours possible même si nous vous invitons à vous questionner sur la pertinence de rester. Si vous décidez d'assister aux cours, ce sera bien sûr conditionné par le port d'un masque, par le lavage des mains et aussi par le nombre d'adultes présents. S'il y a trop de monde, nous devrons limiter l'accès à la salle.
Nous serons particulièrement vigilants sur ce dernier point en tout début d'année. Effectivement, pour les premiers cours, les parents aiment bien rester pour voir comment se passe une séance et pour regarder leur enfant. C'est naturel et il n'est pas question de vous en empêcher. Mais en fonction du nombre d'accompagnants présents, nous vous proposerons peut-être de vous répartir en deux groupes.
Quelle pratique
Et bien oui ! Parce que c'est quand même ce pour quoi nous montons sur les tatamis. Le nouveau protocole nous permet le travail seul ou à deux, avec ou sans armes, avec toutes les applications pédagogiques adaptées au respect de l’hygiène respiratoire et des gestes barrières. Seule restriction : il est conseillé de rester avec le même partenaire sur toute la séance.
Pour le cours « enfants », nous ne pourrons donc pas mettre en place de jeux collectifs. Mais nous imaginerons d'autres ateliers qui permettront à nos jeunes aïkidokas de se défouler et d'acquérir les qualités nécessaires à de futurs samouraïs.
Des jeux à deux plein la besace. Les cours enfants promettent d'être animés !
En conclusion
Comme vous pouvez le constater, ces règles — même si elles vont changer un peu nos habitudes — ne perturberont que très peu ce que nous ferons sur les tatamis. Et c'est quand même le plus important. Jusqu'à présent nous n'avions pas droit au contact. Autant dire qu'il nous était impossible de pratiquer. Désormais, pour l'aïkido comme pour le kenjutsu, nous allons pouvoir explorer toute la richesse de la pratique. Et ça, c'est très réjouissant ! Parce que même s'il existe toute une série de katas et d'exercices à faire en solitaire, l'essence même de nos disciplines restent quand même la communication, la rencontre avec l'autre, la relation et la gestion de cette altérité.
Nous vous invitons donc à faire comme nous : à préparer la rentrée le plus normalement possible. Pour ceux qui sont déjà élèves du Dojo, vous savez déjà comment vous pré-inscrire. Pour ceux qui voudraient nous rejoindre cette année, rien de plus simple : toutes les informations concernant les cours sont sur ce site dans la rubrique dédiée. Pour franchir le pas, nous vous invitons à nous envoyer un mail ou, encore mieux, à nous appeler.
Nous espérons donc que les règles actuelles ne se durciront pas. Il faudra que l'épidémie ne reprenne pas et pour cela, la seule garantie reste nos comportements individuels et collectifs. Alors chacun sait ce qu'il a à faire d'ici septembre : conservez le « zanshin » — vigilance. Vivement septembre et la reprise !
Consultez le protocole sanitaire que nous avons établi et qui reprend les éléments du protocole de la F.F.A.A.A.