Portrait d'aïkidoka : Jeanne - Shoshindojo : Aïkido à Besançon

Jeanne, c'est un petit bout de femme en devenir qui a poussé la porte du Shoshin Dojo il y a quelques années. C'était alors les débuts timides d'une section « ados » en reconstruction et elle partageait les tatamis avec quelques camarades, tout aussi débutants qu'elle. Depuis, la section a bien grandi. Si certains de ses partenaires des débuts sont partis, Jeanne, elle, est restée et a continué à s'épanouir sur et en dehors des tatamis. C'est maintenant une ado qui n'hésite plus à se mêler aux pratiquants les plus âgés. Rigolote, pétillante et la tête bien faite, c'est une adolescente qui sait ce qu'elle vient chercher sur les tatamis. Présentation.

protrait de Jeanne pratiquante d'aikido à Besançon

Est-ce que tu peux te présenter et nous expliquer comment tu es arrivée à l’aïkido ?

Je m’appelle Jeanne, j’ai 14 ans et je suis au collège, en 3^ème. Ça fait quatre ans que je fais de l’aïkido au sein du Shoshin Dojo. Au début du collège, je me demandais quelle activité sportive pratiquer — enfin sous la pression de mes parents ! — mais, sans mentir, je ne suis pas très sportive. On a alors parlé d’arts martiaux avec mon père et c’est lui qui m’a montré des vidéos parce que je ne connaissais pas l’aïkido. J’ai été vraiment surprise de voir que quelle que soit sa force, on pouvait faire des choses incroyables.

Est-ce que tu as accroché dès le début ?

Oui directement. Je me suis prise au jeu en quelque sorte parce que ça demande des qualités qui me conviennent : la précision et la mémorisation des techniques. Et j’ai aussi accroché parce qu’il y a une bonne ambiance au Shoshin, entre tous, élèves et profs. Et aujourd’hui, je peux dire qu’on est un petit groupe d’amis soudés, que j’aime retrouver chaque semaine.

aikido fille arme à Besançon

Qu’est-ce que l’aïkido t’apporte ?

Ça m’aide à lâcher prise. Au collège, on a beaucoup de pression, de travail et l’aïkido, c’est pour moi une bouffée d’air. Les heures d’entraînement me font du bien, au corps et à l’esprit ! Le fait de ne pas avoir pu pratiquer pendant le confinement, ça a d’ailleurs été un manque… Mais heureusement que des cours d’armes ont été assez vite proposés. Et puis savoir que j’ai des bases pour me défendre, dans la vie actuelle et en tant que jeune femme, c’est important et rassurant.

Et les profs, qu’est-ce qu’ils t’apportent ?

Il y a un vrai partage avec eux sur les techniques mais ça va plus loin puisqu’on échange aussi sur l’histoire de cet art martial japonais. On ne les considère pas vraiment comme des professeurs en fait. Profs, c’est trop sérieux !

professeur d'aikido à Besançon avec une élève

Quel est ton niveau ?

En ce moment je suis ceinture jaune, malgré le fait que je sois à ma quatrième année, à cause du confinement. Mais cette année, on passe à la vitesse supérieure ! Et j’ai la chance de pouvoir même être associée au cours adulte. En tout cas, à chaque passage de ceinture, c’est une fierté. C’est une nouvelle étape de franchie. Ce sentiment de progresser comme un parallèle à la vie...

Qu’est-ce que tu dirais à quelqu’un qui ne connaît pas cet art martial ?

On me pose souvent la question et je réponds toujours que c’est un art dans lequel on utilise la force de l’adversaire pour se défendre. Le but c’est de savoir se défendre peu importe la situation, l’adversaire. La force n’est donc pas utile même si on se retrouve face à un géant !

deux filles aikido à Besançon

Et en dehors de l’aïkido, que fais-tu ?

Je fais du théâtre depuis 5 ans, et plus sérieusement depuis 3 ans. C’est à ce moment là que j’ai trouvé un point commun entre le théâtre et l’aïkido : l'axe du corps pour être en mouvement et à l’équilibre, que l’on retrouve aussi d’ailleurs dans la danse. C’est en cela que moi que ce sont des Arts. L’aïkido m’aide donc aussi à m’améliorer dans le théâtre et inversement.