Vous aimez les mangas ? Vous aimez les romans policiers ? Il semblerait que j'ai exactement ce qu'il vous faut — tiens, comme c'est étonnant — ! 16 tomes parus en France, 15 disponibles en bibliothèque à Besançon et 19 publiés au Japon, cette série pas encore finie — à ma plus grande impatience —, est un seinen —. Il est donc conseillé d'avoir au moins 14 ans pour la lire. Son titre : «­ My home hero ». Consonance assez «­ comfy » me direz-vous ? Que nenni !

L'histoire

Tetsuo Tosu, père de famille d'une quarantaine d'années, est passionné par les romans policiers, tant et si bien qu'il en écrit plusieurs et les publie anonymement sur une plateforme internet.

Ses lecteurs, discrets, ont toujours apprécié ses histoires. Mais récemment, son dernier roman semble plaire bien plus aux habitués de la plateforme. Le réalisme soudain plus présent dans cette histoire n'est pas dû au hasard ou à une quelconque amélioration de cet homme s'essayant à l'écriture. Qui aurait pu imaginer que les recherches pointilleuses que Tetsuo effectuait pour rédiger ses romans policiers, puissent un jour servir si utilement ?

D'un quarantenaire à l'air banal, ce personnage se transforme sous les yeux du lecteur en parfait manipulateur, aussi intelligent et minutieux dans ses actes qu'il est nécessaire pour protéger sa famille, et ce, même si cela doit — notamment — passer par l'assassinat du petit ami de sa fille chérie.

Homicides, empoisonnements, sectes religieuses, mafia, yakuza, trafic d'armes, blanchiment d'argent… Toutes ces expressions habituellement peu familières à un père de famille, se retrouvent soudainement dans le vocabulaire quotidien du malheureux Tetsuo.

Mon avis

Malgré un coup de crayon un peu trop léger par moment, le récit des péripéties de cet assassin en herbe faisant preuve d'une efficacité redoutable captive celui qui s'y plonge. Son histoire ponctuée d'obstacles et d'épreuves ainsi que la tension et l'attente créées par une intrigue prenante poussent le lecteur à se procurer les tomes les uns après les autres — ou à les emprunter à la bibliothèque de Besançon si vous êtes un rat comme moi —.

Bref, de quoi vous tenir éveillés quelques nuits et enrichir vos connaissances en matière de criminalité. Attention toutefois, l'abus de lecture est dangereux pour la santé et est à consommer avec modération — je parle d'expérience —.